Ganopristis leptodon du maastrichtien des Pays-Bas

Publié le par Phanérozoïque

 

 

La carrière d'ENCI,située aux Pays-Bas, est une des dernières carrières des environs de Maastricht accessibles aux amateurs où il est possible de voir affleurer les horizons Lichtenberg et Lava, datés du maastrichtien.


 

Ces horizons sont principalement connu pour leur restes de vertébrés, tels que les mosasaures et les élasmobranches. Plusieurs squelettes de mosasauridés découverts dans ces formations ont d'ailleurs fait la célébrité de la région.

 

 

 

Mais ces dents de mosasaures, même individuelles, demeurent des trouvailles rares dans le maastrichtien Belge. Les dents d'élasmobranches sont par contre de manière générale plus fréquentes. Dans les bons niveaux et durant la période propice aux fouilles, il est possible de sortir entre 5 et 10 dents complètes.

 

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Certaines de ces dents sont courantes, comme Palaeohypotodus bronni ou Pseudocorax affinis, et peuvent être aisément trouvées dès sa première sortie sur le site, à condition de savoir où fouiller, car les carrières sont immenses.

 

 

D'autres dents  sont par contre très rares, parfois même aussi rares voir plus rares que les dents de mosasaures et de nombreuses fouilles assidues sont nécessaires avant de les découvrir, d'autant plus que ces formations sont bien moins riches en dents que certains graviers de base ou lentilles coquillères du tertiaire.

 

 

 


Les dents de Ganopristis leptodon, élasmobranche appartenant à la  famille des Sclerorhynchidae ,font partie de ces dents rares et très recherchées par les collectionneurs. 

 

 


 

Cette famille d'élasmobranches regroupe entre autres, en plus du genre Ganopristis, les genres Ischirhiza, Onchopristis et Dalpiazia. Elle regroupait autrefois les genres Pristis et Pristiophorus, mais Capetta les classa en 1974 en trois familles distinctes.  Les ressemblances entre les trois genres ne sont dues qu'à une convergeance adaptative, car ils occupaient chacun le même milieu, la même niche écologique.

 

 

 

 

Au niveau de l'apparence générale, Ganopristis leptodon ressemblait aux Pristis actuels, communément appelés "poissons-scies". Il possédait un long rostre  muni de nombreuses dents, appelées dents rostrales. Sa bouche était également pourvue de dents, plus petites, appelées dents orales.  

 

 

Tout comme chez les autres représentants de cette famille, les dents de Ganopristis dérivent de denticules cutanés, et possèdent une coiffe émaillée, au contraire des dents de Pristis .  

 

 

 

 

 

                   Maastrichtien-Campanien-1841.JPG

                               Ganopristis leptodon, dent rostrale, Pays-Bas (ENCI)

                                                            Taille : 2,3 cm

 

 

 

 

                    Maastrichtien-Campanien-1816.JPG

                                                  Même spécimen, autre vue

 

Les dents rostrales sont allongées, étroites, et la coiffe est très comprimée.  La racine quant à elle est plus large et possède une base généralement ovale.


 

 

                 Maastrichtien-Campanien-1850.JPG

                    Ganopristis leptodon, dent orale, Pays-Bas (ENCI).

                                      Taille : 2,5 mm

 

 

 

 

                  Maastrichtien-Campanien-1860.JPG

                                                Même spécimen, vue externe

 

Les dents orales quant à elles sont petites comme je l'ai déjà dit et possèdent une couronne épaisse et basse, à cuspide unique peu développée. Sur la couronne, nous distinguons souvent des stries. 

 

 

 

 

 

 

Dans les carrières encore accessibles actuellement  les dents rostrales sont plus rares que les dents orales. Néanmoins pour trouver les dents orales de cet animal il est fortement conseillé de ramener du résidu qu'il faut tamiser ultérieurement sur de très petites mailles.

 

 

 

 

En photo figurent une dent rostrale et une dent orale, toutes deux provenant de l'horizon Lichtenberg.

 

 

 

 

 

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