Serratolamna serrata du maastrichtien de Belgique

Publié le par Phanérozoïque

 

                    Maastrichtien-Campanien-0872.JPG                   Serratolamna serrata, maastrichtien inférieur, Belgique .

                                               Taille : 1,4  cm

 

 

 

                     Maastrichtien-Campanien-0873.JPG

                                  Même spécimen, vue labiale.

 

 

 

En Belgique la plupart des dents de requins du  mésozoïque sont découvertes dans de la roche, au contraire des dents Cénozoïque    .

 

 

 

En effet la plupart des dents du cénozoïques sont trouvées dans un gravier ,comme le gravier de base des sables de lede (eocène moyen ) , ou le gravier de base du tuffeau de Lincent, tandis que les dents de requins mesozoïques (crétacé principalement) sont le plus souvent trouvées dans de la craie, ainsi que dans du tuffeau dans le cas du maastrichtien du Limbourg.     .

 

 

Mais il y a également des exceptions, comme les dents du santonien Belge, découvertes dans une argile glauconieuse .

 

 

 

 

 

A chaque type de terrain correspond donc une technique de fouille différente . Pour récupérer les dents du cénozoïque, le matériel employé dans le port d'Anvers est celui qui souvent convient le mieux : tamis et pelle (+ grattoir éventuellement) . Dans les formations crétacées, composées de roches dans ces cas-ci , on utilisera plutôt des burins, masses, marteaux ainsi qu'une scie pour la découpe des blocs . 

 

 

 

Cela vaut pour la fouille sur le terrain , car l'emploi du tamis est nécessaire si l'on ramène de la couche chez soi .

 

 

Cette couche peut-être soit dissoute à l'eau dans le cas des tuffeaux maastrichtiens , soit à l'acide (technique plus délicate) pour la craie campanienne .

 

Cette technique permet la récupération d'une multitude de micro dents .

 

 

 

 

 

Dans les carrières du maastrichtien belge et hollandais, les dents sont trouvées dans deux horizons : l'horizon Lichtenberg et l'horizon Lava . A ma connaissance ces deux horizons sont encore visibles dans les carrières à dents d'elasmobranches du maastrichtien belge .

 

 

 

Ses dents sont bien moins nombreuses que dans le cénozoïque, mais leurs colorations sont des plus remarquables, allant du bleu clair au gris foncé . 

 

 

Pour augmenter le nombre de dents trouvées, il suffit d'emporter des blocs de la bonne couche chez soi . Une fois dissous, toutes les petites dents contenues dans le tuffeau seront aisément trouvables .

 

Les espèces les plus couramment trouvées sont les centrophoroides appendiculatus, les Pseudocorax affinis et de temps en temps une petite dent orale de Ganopristis leptodon , un rajiforme .

 

Pseudocorax affinis est une des espèces les plus courantes, que ce soit dans les blocs dissous chez soi ou sur le gisement même , ce qui n'est pas le cas de centrophoroides appendiculatus et surtout de Ganopristis leptodon.

 

 

 

 

 

En parlant d'espèces rares, Cretolamna appendiculata est contrairement à la plupart des formations crétacées peu courante dans le maastrichtien belge et devient donc par la même occasion très recherchée par les collectionneurs .

 

 

Mais ce n'est pas la seule, loin de là . Synechodus lerichei , Anomotodon plicatus ou encore Serratolamna serrata sont des espèces qui nécessitent beaucoup de sorties sur le terrain ou pas mal de chance avant d'en trouver. 

 

 

 

 

 

Serratolamna serrata est le seul représentant des Serratolamnidae présent sur le site . Les dents de cette espèce sont relativement petites, avec une taille avoisinant le centimètre, parfois plus , parfois moins pour les dents plus latéralement situées dans la mâchoire .

 

 

Ces dents peuvent êtres considérées comme des cretolamna asymétriques, possédant plusieurs cuspides latérales . Ces cuspides latérales sont souvent plus nombreuses du côté distal de la dent (côté gauche sur la photo) que sur le côté mesial . Ce critère est surtout visible chez les dents latérales.

 

 

 

D'aspect général elles sont relativement plates et présente un sillon nutritif sur la racine en vue linguale . La cuspide principale et légèrement incurvée vers la commisure dans le cas des latérales mais se redresse dans les positions plus proches de la symphyse (milieu de la mâchoire ) .

 

 

 

 

 

 

 

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