Sylvestrilamia teretidens de l'yprésien de Belgique

Publié le par Phanérozoïque

 

 

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                         Sylvestrilamia teretidens, yprésien, Belgique.

                                         Taille : 0,6 cm

 

 

                  Ypresien-Egem-1758-copie-1.JPG

                          Même spécimen,face externe (vue labiale)

 

 

Autrefois décrite comme représentant du genre Carcharias, Capetta & Nolf ont par la suite crée un nouveau genre pour y classer cette espèce, qu'il ont nommée Sylvestrilamia teretidens.

 


Cet Odontaspididae de taille moyenne a fréquenté nos eaux Belges durant la majeure partie de l'éocène. 

 

 

 

 

A l'heure actuelle nous retrouvons des dents de cette espèce dans plusieurs formations, telles que les argiles yprésiennes de la formation de Tielt, d'une grande richesse en dents, ou encore dans le gravier de base des sables de l'éocène moyen de la formation de Lede.

 

 

 

Ailleurs en Europe elle est surtout connue de l'yprésien des Argiles de Londres, ainsi que du lutétien du Bassin Parisien.

 

 

 

 

En Belgique ces dents sont relativement rares, ce qui indique vraisemblablement que cette espèce ne proliférait pas dans nos eaux à cette époque. Malgré la concentration extraordinaire en dents observée dans certains niveaux yprésiens et lédiens (éocène moyen) de Belgique, il ne faut pas s'attendre à avoir 20 spécimens de cette espèce en collection, surtout de l'éocène moyen, ou alors il faut vraiment y avoir fouillé très souvent ! 

 

 

Mais tout fouilleur ayant trié un minimum de kilos de sédiments de ces niveaux doit normalement posséder au moins un spécimen, car ce n'est pas non plus l'espèce la plus rare qui soit.

 

 

 

Certains collectionneurs en possèdent en collection sans le savoir car il arrive souvent qu'on range ces dents parmi celles d'une autre espèce, car elles peuvent parfois montrer des ressemblance avec Hypotodus verticalis ou encore avec les représentants du genre Isurolamna dans le cas de dents très latérales.

 

 

 

 

Il sera donc peut-être utile d'évoquer ici les caractère morphologiques principaux des dents de cette espèce. D'abord elles sont petites, leur taille moyenne étant comprise entre 0,5 et 1,5 cm .Comme tous les odontaspididae, elles sont élancées et pourvues de denticules latéraux,  étant la plupart du temps au nombre de deux.

 

Ces derniers sont relatviement acérés et assez développés chez les dents latérales, mais diminuent de taille en allant vers les dents plus antérieures, situées au centre de la gueule, pour ne plus devenir qu'accessoires en quelque sorte.

 

 

 

 

La couronne est droite mais peut parfois être légèrement incurvée chez certaines latérales. Sur la face interne de cette couronne (face linguale), nous distinguons de légers plis à la base de la couronne, bien plus fins que ceux de Striatolamia macrota. 

 

 

 

 

 

Le spécimen présenté provient des argiles yprésiennes de la formation de Tielt, exploités il y a une dizaine d'années en Flandre. Au premier coup d'oeil, cette dent  peut évoquer les dents d'Isurolamna. Il s'agit ici d'une dent latéro-postérieure supérieure.

 

 

 

 

 

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