Otodus aksuaticus de l'yprésien de Cadzand

Publié le par Phanérozoïque

 

 

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                   Otodus aksuaticus (subserratus) , Yprésien remanié , Cadzand .

                                              Taille : 1,3 cm.

 

 

 

 

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                                       Même spécimen, vue labiale.

 

 

 

Le village de Cadzand-bad, situé aux Pays-Bas, à la limite de la frontière Belge, est réputée depuis des décénnies pour les nombreux fossiles qu'il est possible d'y trouver.

 

 

 

En effet on trouve sur les plages de nombreux restes d'élasmobranches, provenant de couches datées de l'éocène au pliocène ( des dents paléocènes existent, mais demeurent très rares ou difficilement identifiables au vu du remaniement) .

 

Ces dents on été principalement amenées là par les vagues qui décrochent du sédiment des affleurements sous-marins.

 

 

 

 

Les dents éocènes sont assez usées de par le chemin qu'elles ont fait . Il est possible de trouver toute les espèces des formations de l'éocène Belge, mais les plus courantes sont les suivantes : Hypotodus verticalis, Striatolamia macrota, brachycarcharias lerichei, Jaekelotodus robustus et les dents du genre abdounia.

 

 

Le remaniement empêche parfois la détermination de dents, mais de très belles dents de l'éocène peuvent néanmoins être trouvées, dans un état d'usure moindre. 

 

 

 

 

De quelques millions d'années plus jeunes, les dents de l'Oligocène sont également présentes à Cadzand. Ces dernières sont également usées, mais moins fort que les dents plus anciennes. Les espèces les plus courament retrouvées sont les carcharias (cuspidata et acutissima ) mais avec un peu de chance vous pouver espérer découvrir une dent du grand requin Otodus angustidens.

 

 

 

 

Encore plus récentes les dents miocènes et pliocènes sont les mieux conservées, car ce sont elles qui ont subi le moins de remaniement. Les espèces sont plus ou moins les mêmes que celles des sables d'Edegem, des sables d'Anvers et des formations pliocènes (Oorderen et kattendijk) des environs d'Anvers. 

 

Néanmoins les espèces les plus rares ainsi que la petite faune sont bien moins courantes, comme les squalidae, squatina, scyliorhinus , etc.

 

 

 

Parmi les espèces néogènes les plus recherchées , Megaselachus megalodon et Carcharodon carcharias sont en tête de liste, et contribuent fortement à la réputation du gisement. En effet la richesse de Cadzand en dents du grand requin Megaselachus megalodon et la taille de certaines dents découvertes attirent de nombreux collectionneurs.

 

 

 

 

Pour ma part bien qu'intéressé par les megalodon Belges, ce ne sont pas ces dents qui ont le plus de valeur à mes yeux en ce qui concerne Cadzand. Ce que j'aime bien moi, c'est de chercher des dents qui proviennent de formations anciennes, et qui sont peu courantes dans ces dernières.

 

 

Si une espèce est déjà rare dans ses sédiments d'origine, elle l'est encore plus dans un gisement tel que Cadzand, où toutes les couches se mélangent, om les dents sont usées ce qui empêche parfois de déterminer une rareté.

 

 

 

C'est le cas avec la dent que je présente aujourd'hui . Plus besoin de faire sa description précise, un autre spécimen provenant de la couche d'origine ayant déjà été présenté.

 

Il s'agit d'Otodus aksuaticus, forme transitoire entre O.obliquus et O. auriculatus, se distinguant d'obliquus par le dédoublement des cuspides ainsi que par sa légère crénulation. 

 

 

Les dents d'Otodus auriculatus ne sont pas trop rares à trouver sur les plages de Cadzand, tout le contraire des dents d'O. aksuaticus !

 

 

 

Ce spécimen est usé de part les nombreux remaniements qu'il a subi depuis l'Yprésien, mais relativement en bon état pour la localité. Nous distinguons encore parfaitement les caractéristiques principales de l'espèce.

 

 

Il s'agit d'une dent très latéralement située dans la mâchoire du requin .

 

 

 

 

 Cadzand, autrefois l'Eldorado des collectionneurs, est désormais peu productif . Le nombre incalculable de fouilleurs ayant foulé cette plage et l'endiguement de celles-ci avec du sable stérile diminuant fortement la productivité du gisement .

 

 

Cependant revenir bredouille demeure tout de même impossible, et de plus c'est un des rares gisements proches de la Belgique qui est accéssible à toute la famille sans dangers, même aux plus jeunes enfants.

 

 

 

 

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